Le 85e Championnat de France à Belfort a consacré Almira Skripchenko et Laurent Fressinet. Si la victoire d’Almira ne souffre d’aucune discussion (4e titre), elle a dominé le tournoi du début à la fin, cela fut un peu plus compliqué pour Laurent qui avait face à lui comme principaux rivaux Romain Edouard et Etienne Bacrot. Le pensionnaire de Chalons en Champagne, l’a même poussé aux départages ou tout se joue sur pas grand-chose. L’expérience du Clichois a sans doute été décisive dans cette ultime épreuve. Mais c’est Romain Edouard qui a joué la plus belle partie du tournoi contre le champion de France sortant Vlad Tkachiev. la partie sur le site de ChessBase
L’autre fait marquant, restera le nombre très important de nulles sans jouer (pour un total de 44 nulles sur 66 parties) dans le National A. Si à Nîmes en 2009, à cause de la canicule qui régnait sur
Comme je l’ai annoncé à la cérémonie de clôture, nous allons dés le prochain comité directeur de novembre prendre des dispositions pour obliger les joueurs non pas à jouer (il est facile de faire semblant…), mais à respecter le public et tous les passionnés qui dans la salle ou sur Internet suivent avec enthousiasme les parties.
Belfort 2010 restera aussi marqué par l’emprunte de 3 grands champions. Deux champions du Monde Boris Spassky et Anatoli Karpov et un recordman des titres de champion de France (avec Etienne Bacrot) César Boutteville. Ce dernier est à lui tout seul une véritable pub pour notre sport ! A 93 ans, il joue encore très bien et c’est un euphémisme de dire qu’il a toute sa tête (la grille de l'Open A) . J’ai pu évoquer sa carrière et l’histoire des Echecs avec lui, de vrais moments de bonheur ! Quant à Anatoli Karpov, il a publiquement confirmé lors de la conférence « musclée » avec Boris Spassky, son attachement à
Belfort, c’est aussi une participation en baisse avec 701 joueurs (nous en attendions 750), peut-être pour notre sport les premiers effets visibles de la crise économique ? On remarquera aussi qu’il manquait surtout les parisiens par rapport à l’an dernier. Ces derniers ont peut-être trouvé Belfort moins sexy ? En tous les cas, ils ont eu tort car j’ai le sentiment que l’ensemble des participants a été satisfait des conditions de jeu, de l’organisation, mais aussi des charmes de la cité du Lion. La prochaine édition à Caen en 2011 (du 15 au 27 août) devrait ravir tous ceux qui aiment la proximité de la mer… Donc les franciliens !
Enfin, un moment important de la vie fédérale a eu lieu avec l’Assemblée Générale Extraordinaire qui s’est tenue le lundi 16 août. Faute de quorum en mars dernier, nous avions du la reporter. Mais cette réunion n’avait pas été inutile puisque cela nous avait permis de retravailler collégialement certains articles des statuts, règlement intérieur et règlement disciplinaire. Dans ces conditions, je fus agréablement surpris qu’en plein mois d’août, à Belfort, juste pour entériner ce qui il faut bien le dire, n’intéresse pas grand monde (alors que c’est essentiel !), qu’il y est eu une affluence intéressante avec 138 clubs et 532 voix (une AG ordinaire à Paris, c’est en moyenne entre 900 et 1000 voix). Il faudra d’ailleurs à l’avenir institutionnaliser ces moments d’échanges avec les représentants des clubs et des organes déconcentrés de notre fédération.